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Exposition au Musée des Beaux Arts de Liège, mars 2011.

 

Que reste t’il si ce n'est l'ombre?

Se confronter à la perte, l'admettre, la transformer...Trouver dans la disparition de ce qui nous est précieux et intime une forme d'inspiration ou du moins un besoin vital d'en tenir compte, d'y revenir, de la dépeindre, pour comprendre, peut-être, s’y plonger.

TK regarde avec pudeur et poésie son quotidien.

Elle procède par étapes, par séries, et une histoire sensible naît de son trait mais aussi de sa peinture et des couleurs franches utilisées...

Elle se raconte de l'intérieur, elle se livre littéralement à coeur ouvert: le coeur, le corps, tout est lié, relié avec une volonté tenace de ne pas fermer les yeux. Rester en état de vigilance, dépeindre le cerveau, les langues qui se lient et toujours revenir vers le centre, vers soi-même comme un leitmotiv.

"Connais-toi, toi-même", semble être une injonction qu'elle prendrait à bras le corps avant de se laisser aller à la peinture ou au dessin (qui peuvent d'ailleurs se retrouver sur le même support).

Se connaître pour cette artiste, c'est partir de soi pour aller vers l'Autre, mettre à plat ce que nous avons de commun et l'énoncer sans détour: nos os, nos blessures, nos pertes banales et insupportables.

Dès lors cette exposition est envisagée comme un ensemble, un "témoignage plastique" d'expériences intimes qui parlent pourtant à chacun de nous.

Pour "captiver" notre attention et créer un dialogue entre les oeuvres, il y aura aussi des clous, des agrafes, des épingles...Outils, petites choses pointues qui chez TK constituent une ponctuation singulière, une tentative, toujours fragile, de lier.

Elle aime aussi les flèches, signalétique graphique qui indique des sens contradictoires, des oppositions, sorte d'allusions à ce qui débute et prend inéluctablement fin.

 

Caroline Coste

 

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